Historique:
Créée en 1910, suite au rachat d'un complexe industriel
instauré en 1907 par Alessandro Darracq, la firme ALFA
(Anonima Lombarda Fabrica Automobili) avait failli disparaître
en 1915. Cependant, alors que la firme était au bord de
la faillite, Nicolla Romeo a pris le contrôle de la jeune
marque lombarde, qu'il rebaptisa à l'occasion Alfa Romeo!
Malgré ce changement de nom, le logo de la marque demeura
inchangé. Ce logo est constitué des deux symboles
milanais, à savoir le serpent des Visconti et une croix
rouge sur fond blanc.
La première Alfa, la 24 HP, est apparue quelques mois après
la naissance de la firme milanaise. Très vite, le constructeur
milanais a manifesté son engouement pour la compétition
et n'a pas hésité y engager sa 24 HP. Néanmoins,
les débuts sont difficiles et le succès n'était
guère au rendez-vous. La première Alfa Roméo,
à savoir la Torpedo 20-30 HP, est apparue seulement en
1920. Alfa Romeo, qui était depuis 1915 assujettie, au
commerce militaire avait stoppé sa production automobile
durant la guerre. A peine, la production des modèles de
série avait-elle reprit qu'Alfa Romeo a renoué avec
la compétition mais avec cette fois ci, beaucoup plus de
succès. En 1923, est apparu pour la première fois
le fameux Quadrifoglio verde, qui est devint le symbole d'Alfa
Romeo Racing, puis de la Scuderia Ferarri jusqu'en 1933 où
il a été remplacé par le Cheval Cabré.
Si les modèles de séries bénéficiaient
d'un certain prestige, les plus belles pages de la marque se sont
écrites dans la compétition jusque dans les années
50. Ainsi, durant les années 20 et 30, Alfa Roméo
comptait parmi ses pilotes Enzo Ferrari - qui a été,
comme chacun le sait, à l'origine de la Scuderia Ferrari
- mais aussi Tazio Nuvolari. Grâce à leurs talents
et aux qualités de l'Alfa Romeo P2 qui était dotée
d'un 8 cylindres la propulsant à 225 km/h, cette dernière
est restée invaincue durant 7 longues années. Si
Alfa Romeo brillait en compétition, cela n'a pas empêché
à la firme de subir une grave crise financière en
1927, engendrant le départ de Nicolla Roméo. Dès
lors, la production des modèles de série s'est nettement
orientée vers les voitures passions équipées
de 6 et 8 cylindres.
Le département compétition a été,
quant à lui, confié à la Scuderia Ferrari
qui a continué à faire courir les bolides rouges,
même après 1933 lorsque Alfa Romeo avait annoncé
son retrait de la compétition. Cependant, avant cette décision,
Alfa Romeo est devenue en 1932 la propriété de l'IRI
(Institue pour la reconstruction industrielle).
Grâce à ses nombreux succès en compétions
et au caractère sportif de ses voitures Alfa Romeo a acquis
rapidement la réputation de producteur de "voiture
passion". Cependant, loin de se reposer sur ses lauriers,
la firme lombarde n'a pas hésité à innover
sur ses modèles de série. Ainsi, en 1935, Alfa Roméo
a été le premier constructeur européen à
adopter les suspensions indépendantes (6C 2300). 5 ans
après avoir renoncé à la compétition,
Alfa Roméo y est revenue en 1938, par le biais de la Scuderia
Alfa. Durant les 50's, la Scuderia comptait parmi ses pilotes
Fangio, Fagioli et Farina (les 3F) qui avaient quasiment tout
raflé sur leur passage y compris le titre de champion du
monde F1. Du coté des voitures de série, il a fallu
attendre les années 50, avant qu'Alfa Roméo n'arrive
enfin à percer solidement le marché. Lancée
en 1954, la mythique Giulieta et son 1300 cm3 de 80 ch rencontre
d'emblée un vif succès. La berline a été
dessinée par Bertone, tandis que la version spider était
l'uvre de Pininfarina. Fort de son image, Alfa Roméo
lance sur le marché plusieurs modèles à vocation
sportive à l'image de la Giulia GTA (1956) ou de la redoutable
Montréal apparue en 1970, qui était équipée
d'un V8 de 200 ch. En 1972, est apparue l'une des voitures les
plus décriées de la firme lombarde. Avec son 4 cylindres
boxer d'une cylindrée de 1.1 (63 ch) et sa traction avant,
l'Alfasud - première voiture de la marque produite à
Naples - peine à convaincre les mordus de la marque. Durant
les années 80, Alfa Romeo commence à connaître
un déclin. Cependant, durant cette période Alfa
Roméo a renouvelé sa gamme et a adopté pour
la première fois en 1986 sur une de ses berlines (la 75)
un moteur turbo diesel. Un an plus tard, cette même 75 a
reçu le premier moteur Twin Spark, qui équipe aujourd'hui
toutes les 4 cylindres essences de la marque. Après un
joint venture avec Nissan (l'ARNA) qui s'est soldé par
un échec, Alfa Romeo a été cédée
au groupe Fiat en 1986, qui la regroupa avec Lancia
pour créer Alfa Lancia SPA. Le premier fruit de cette fusion
fût la 164, lancée en 1987 sur la même base
que la Fiat Croma, la Saab 9000 et la Lancia Thema. Absente des
compétitions médiatisées et sa gamme commençant
à dater, la firme milanaise a sombré dans l'oubli
général durant les années 90 avant de refaire
surface grâce à sa 156 qui a été élue
voiture de l'année 1998. 3 ans plus tard, c'est l'Alfa
147, qui a reçu la même distinction permettant ainsi
à Alfa Romeo de connaître des jours meilleurs.
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