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Citroën> Xantia Turbo C.T (1995-1997): Toujours constante!

Exterieurement, rien ne distingue la Xantia Turbo C.T des autres versions

Apparue en 1993, la Citroën Xantia avait alors été unanimement saluée par nos confrères pour son confort et sa tenue de route. Toutefois, ses motorisations 4 cylindres manquaient cruellement de saveur, jusqu'à l'apparition en juillet 1995 du 2.0 Turbo Constant Torque développant 150 ch et surtout 24.5 mkg de 2500 à 3500 tr/min.

Dues en grande partie à Bertone, les lignes de la Xantia commencent cependant à dater, notamment pour la version non restylée, qui fût la seule à avoir reçu la motorisation qui nous intéresse en France. Des Xantia Turbo C.T postérieures à décembre 1997 ont donc existé hors de France. Cependant, celle qui fût élue "plus belle voiture de l'année 1994", garde néanmoins une certaine élégance, malgré l'image de voiture de papy qui lui colle à la carrosserie. Les anti-brouillards qui font partie de la dotation de série renforcent cette élégance. Les pares-chocs équipant les finitions VSX antérieures au millésime 98 s'accommodent parfaitement d'un usage urbain, ceux-ci étant efficacement protégés, à l'inverse de ceux des versions Activa qui sont intégralement peints et qui par conséquent se rayent beaucoup plus facilement. Cependant, cette dernière version se veut beaucoup plus dynamique comme en atteste son becquet et sa présentation spécifique…

Depuis les DS, Citroën nous avait habitué à des intérieurs atypiques. Cependant, la Xantia a rompu avec cette tradition. Exit le volant mono-branche et le satellite ! L'intérieur de la Xantia se révèle être assez conventionnel. L'ensemble n'est pas vilain et se révèle finalement être au diapason des lignes extérieures, mais la barre de maintient - qui a disparu lors du retylage en décembre 1997- est d'un goût discutable. Il en est de même de la platine de climatisation tout juste digne d'une voiture des années 80.

Si les insert en bois peuvent laisser à penser que l'Activa est plus luxueuse qu'une VSX, cette derniere reste cependant plus confortable, l'Activa étant plus ferme

La finition de la Xantia se montre assez bonne, sachant que cette dernière date de 1993. A ce chapitre, la Xantia n'a pas de leçon à recevoir d'une C5 pourtant plus récente et censé lui être supérieure en gamme. Les plastiques habillant la planche de bord sont en grande majorité moussés et étaient sûrement parmi les meilleurs de leur catégorie lors de sa commercialisation. Cependant, cela ne suffira pas à masquer des assemblages chaotiques, même si là encore le restylage semble avoir corrigé le tir. Parmi les défauts d'assemblages citons le clavier de l'anti-démarrage codé mal centré ou la platine de climatisation qui donne l'inquiétante impression de vouloir se faire la malle.
Reste que l'ergonomie est sans faille et que les sièges - dotés d'une belle sellerie sur la finition VSX- s'avèrent être accueillants comme cela est de coutume chez la firme aux doubles chevrons. La position de conduite est globalement satisfaisante, mais on regrettera l'absence de réglage en profondeur du volant, qui ne se règle donc qu'en hauteur.

L'habitabilité est au-dessus de toute critique, la Xantia étant sur ce point - avec la Volkswagen Passat (1996-2005) - dans le haut de son segment. Mais, si l'espace aux jambes et le coffre peuvent être qualifiés de royal, la garde au toit se révèle être tout juste moyenne à l'arrière. Par ailleurs, malgré des côtes d'habitabilités généreuses la Xantia n'est accueillante que pour 4 passagers comme en atteste la présence de "seulement" 4 appuis têtes et de 4 ceintures 3 points. Le 5° passager (celui du milieu) devra se contenter d'une simple sangle ventrale et d'une banquette bombée.

Alors que la mode était aux multisoupapes, Citroën avait décidé de prendre cette mode à contre pied en remplaçant son fade 2.0 16v 150 ch par un 2.0 turbo à deux soupapes par cylindre d'une puissance équivalente. L'adoption de cette nouvelle motorisation a nécessité un élargissement des voies de 20 mm et de modifier le berceau moteur afin d'y recevoir le nouvel ensemble moteur/boîte plus imposant que par le passé.

D'une puissance de 150 ch à 5300 tours/minutes, ce moteur se distingue surtout par son couple de 24.5 mkg disponible entre 2500 et 3500 tr/min (d'où l'appellation C.T pour constant torque, soit couple constant en français).
A la conduite, cela donne un moteur à la fois vif et souple qui se distingue par ses brillantes reprises. Ainsi, le 80 à 120 km/h est effectué en 9s9 sur le 5° rapport, tandis qu'une 3l V6 pourtant plus puissante effectue le même exercice en 11s1. Reprenant dès les plus bas régimes grâce à son couple disponible très tôt, la Xantia Turbo C.T se conduit finalement comme un turbo diesel. Son turbo Garret T2 à faible inertie souffle assez tôt - et en douceur- et permet d'éviter à avoir à jouer du levier de vitesse. Toutefois, son souffle se révèle être assez court la Xantia Turbo C.T, n'aimant pas partir à l'assaut du compte-tour. Ce dernier point est d'autant plus regrettable que cette Xantia n'est pas aussi sobre qu'une motorisation diesel. La Xantia Turbo C.T est même plutôt du genre gourmande, ce qui explique sans doute en partie les raisons de sa faible diffusion. La boîte de vitesse s'avère assez bien guidée sans pour autant offrir un bon agrément de conduite, cette dernière se montrant parfois accrocheuse, même si dans la plupart des cas, les rapports passent sans trop de soucis.

La Xantia a été élue plus belle voiture de l'année 1994. Son style est du à Bertone.

Sur le plan des qualités dynamiques, la Xantia Turbo C.T est toujours d'actualité, même en l'absence de la suspension active. La direction franche et directe associée à un train avant incisif et un essieux arrière auto-directionel, permet de placer la voiture au millimètre près.
La suspension hydropneumatique assure un bon compromis entre tenue de route et confort. L'excellente tenue de route de cette Xantia et le bon cantonnement du roulis ne se traduisent pas par une certaine raideur de suspension. Loin de là ! Les moindres irrégularités de la route sont parfaitement gommées sans que cela ne donne lieu à des mouvements de pompages et on n'en attendait pas moins d'une Citroën à suspension hydropneumatique. Mais ces qualités se payent par des incessants changements d'assiettes à quasi chaques arrêts, ce qui s'avère être désagréable dans le cadre d'une circulation urbaine !

Avec un peu plus de 65 mètres pour s'arrêter depuis 130 km/h, le freinage de la Xantia Turbo C.T, s'avère globalement satisfaisant. Néanmoins, celui-ci n'est pas au-dessus de tout reproche. En effet, la pédale se montre dure à l'attaque rendant le dosage des freins assez délicat. Cela explique sans doute la raison pour laquelle l'ABS se montre si présent, le moindre freinage appuyé ayant tendance à vouloir bloquer les roues avant.

Malgré ses nombreuses qualités, la Xantia Turbo C.T n'a pu mieux faire que de vivre dans l'ombre et a donc logiquement disparu du catalogue (français) lors du remodelage de 1998.
Bien que rare, elle demeure sous cotée dans sa finition VSX et s'avère être un choix judicieux pour qui veut un véhicule essence ayant assez de ressource pour tracter une lourde remorque ou pour voyager chargé en toute sécurité.

Fiche Technique de la Citröen Xantia Turbo C.T (1995-1997)
Nombres de cylindres: 4 en ligne, 8 soupapes
Cylindrée: 1998 cm3
Puissance fiscale: 9 CV
Puissance maxi: 150 ch à 5300 tr/min
Couple Maxi: 24.5 mkg de 2500 à 3500tr/min
Vitesse Maxi: 213 km/h
Reprise 80 à 120km/h
7"8 en 4°
9"9 en 5°
Prix : Neuf à l'époque à partir de 25169€ (165100F)

Hatem Ben Ayed alias Ramses2
(reproduction interdite)
21/05/2005

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