
La
sortie de la 3200 GT, a permis à la marque au trident
de renaître de ses cendres !
A présent, place à la deuxième phase du
renouveau Maserati, celle qui doit permettre à la marque
de revenir aux États-Unis.
Pour
ce faire, il a fallu changer de moteur (exit le 3.2 biturbo,
qui cède sa place à un V8 atmosphérique
de 4.2l de cylindrée, ce qui permet de gagner 20 ch),
restyler le coupé qui au passage ne s'appelle plus 3200
GT mais tout simplement Coupé (!) et enfin, sortir un
cabriolet qui se prénomme simplement Spyder ! C'est d'ailleurs
cette dernière version qui retient ici notre attention.
Bien
plus qu'une simple version cabriolet de la 3200 GT, le spyder
constitue un vrai nouveau modèle. Sur le plan esthétique,
la spyder bénéficie de nouveaux boucliers, d'un
capot redessinné, de nouveaux feux arrières (qui
remplacent malheureusement les feux en forme de boomerang),
ainsi que d'une planche de bord dont le dessin a évolué
afin d'y intégrer un écran multifonction. En outre,
on peut constater un net progrès en terme de finition,
même si Maserati peut encore mieux faire.

Sur
le plan technique, le châssis demeure le même que
celui de la 3200 GT, toutefois, le spyder mesure 22 cm de moins.
Comme il a déjà été souligné
précédemment, la grande évolution est sur
le plan mécanique puisque le V8 biturbo de 370 ch cède
sa place à un V8 atmosphérique, lubrifié
par carter sec, d'une cylindrée de 4.2 l et qui délivre
la bagatelle de 390ch à 7000 tr/min. Cette nouvelle motorisation
réalisée par la marque au cheval cabré-
qui contrôle dorénavant Maserati- devrait résoudre
les petits problèmes de fiabilité qu'avait connue
la 3200 GT.
Ce nouveau V8 a l'avantage de consommer 10% de carburant en
moins que l'ancien biturbo, tout en offrant des performances
à la hausse.
Ainsi la Spyder offre des performances bien plus qu'excellentes.
Les accélérations sont au niveau de la Z8 (0 à
100 en 5 secondes) et le 1000 mètres départ arrêté
est abattu en 23,9 secondes.
Les 46 mkg de la bête (soit moins que pour la 3200 GT)
associés à une boite correctement étagée,
permettent des reprises de tout premier ordre. Le tout est obtenu
avec plus de douceur et de docilité qu'avec le biturbo
beaucoup plus brutal. La vitesse maximale est de 285 km/h, ce
qui permet de rouler cheveux aux vents à une vitesse
très élevée. Toutefois, est-ce bien raisonnable
de rouler à une telle vitesse tout en étant décapoté
? Pour notre part nous disons non
!
Contrairement
à la tendance actuelle, la Spyder n'est pas équipée
de hard top. Elle doit, de ce fait, se contenter d'une simple
capote en toile (disponible en 5 coloris en fonction de la carrosserie).
Cette derniere bénéficie d'une commande electro-hydrolique
qui permet de recapoter/décapoter la Spyder en un clin
d'il.
Côté comportement routier, il y a peu de chose
à reprocher à cette Spyder. En effet, malgré
sont poids plus élevé, elle se montre plus agile
que la Coupé. Cela, est dû à la taille plus
compacte de la Spyder ainsi qu'à la bonne répartition
des masses. Ainsi, 57% du poids est reparti sur l'avant et 43%
sur l'arrière. Pour ce faire, il a fallu notamment poser
la boite de vitesse en position tranxiale! Bref, campée
sur ses roues de 18 pouces, la spyder n'a peur de rien d'autant
plus que son anti- patinage (doté de 6 capteurs de traction
qui se révèlent assez efficaces) veille, bien
qu'il ne soit pas trop présent puisqu'il autorise les
dérapages en ligne droite. Toutefois, cela ne veut pas
dire que la Spyder est d'une facilité de conduite déconcertante,
bien au contraire... c'est loin d'être une voiture pour
débutant! L'amortissement, assuré par des suspensions
pilotées (baptisées Skyhock) mises au point par
Manesmans-Sach, est assez bon, et s'accorde parfaitement de
la conduite sportive !
Comme
il se doit pour toute voiture moderne, la Spyder est équipée
d'airbags, ainsi que de l'ABS. En outre, deux arceaux fixes,
peints à la couleur de la carrosserie sont chargés
d'assurer la sécurité des passagers en cas de
retournement.

Plus
typée sport que confort, la Spyder a néanmoins
suffisamment de qualités pour faire de l'ombre à
une Ferrari 360 Spider.
Si esthétiquement la réalisation d'Ital Design
(à savoir Guigiaro) ne souffre d'aucune critique, on
peut regretter la disparition des feux en boomerang qui a fait
perdre pas mal de charme à la voiture. Toutefois, cette
modification semble être indispensable à la survie
de Maserati qui doit, absolument faire une percée outre
Atlantique. Bref, c'est encore une fois les Européens
qui doivent se sacrifier pour les Américains
..
dommage car les feux arrière de la 3200 GT étaient
vraiment sexys !
Reste qu'a 92600€ (soit moins qu'une Z8) , la Spyder n'est
accessible qu'à une poignée de personnes.
Fiche
Technique de la Maserati Spyder
|
Nombre
de cylindres: 8 en V à 90°, 32 soupapes |
Cylindrée:
4244 cm3 |
Puissance
maxi: 390 ch à 7000tr/min |
Couple
maxi: 46 mkg à 4500tr/min |
Puissance
fiscale: 33cv |
Distrubution:
2x2 ACT |
0
à 100km/h: 4,9 sec |
Reprise
80 à 120 km/h:
8
sec en 6°
|
Vitesse
maxi: 285 km/h |
Poids:
1620 kg |
Energie:
Essence |
Transmission:
Aux roues arrieres |
Pneumatiques:
235/40 zr18 pour l'avant et 265/35 ZR18 pour l'arriere |
Repartition
des masses: 57/43 |
Boîte:
BVM 6 vitesses |
Prix:
92600€ |
Hatem
Ben Ayed alias Ramses2
(reproduction
interdite)
4/09/2002