
Bien qu’elle soit tombée en désuétude, la Galaxie Automobile
vous
propose de redécouvrir l’Opel Vectra B. La berline Allemande, lancée à
la
moitié des années 90, proposait des prestations convenables et un
équipement
généreux à un tarif concurrentiel.
Faisons
un saut dans le passé ! Nous sommes à la
moitié des années 90 et les berlines du segment M1 avaient encore le
vent en
poupe. Les stars de ce marché se nommaient alors BMW série 3 (e36),
Mercedes
Classe C (W202), Renault Laguna ou encore Citroën Xantia. Face à une
telle
concurrence, la vieillissante Opel Vectra A avait bien peu
d’arguments à
faire valoir.
L’Opel
Vectra B avait donc pour
mission de remettre les pendules à l’heure. Le moins que l’on puisse
dire,
c’est que la nouvelle berline de Rüsselsheim s’est donné les moyens de
séduire les familles.
Son style, quoique désormais désuet, se voulait moderne comme en
atteste ses
rétroviseurs aérodynamiques dont l’intégration avec le capot se voulait
originale. Si l’ensemble restait
finalement consensuel, l’Opel Vectra était plutôt plaisante à regarder.
Du
moins, cela était vrai pour la version à hayon car les lignes de la
version
tricorps étaient moins équilibrées en raison d’une malle qui semblaient
avoir
été ajoutée à la va vite. Le restylage opéré en 1999 n’a rien
gâché ! Bien au contraire, à cette occasion, la Vectra a gagné des
optiques monoblocs et des boucliers plus modernes. Hélas, ce design
assez
typique de la fin des années 90 accuse désormais le poids des ans.
La
planche de bord est également datée ! Le design
de la planche de bord n’a jamais fait l’unanimité et cela ne s’est pas
arrangé
avec le temps. La finition et les assemblages ne reflétaient pas la
« Deutch
Qualitat » mais l’ensemble se montre
relativement robuste. Le point fort de cette berline germanique est
sans aucun
doute son équipement plutôt bien fourni pour l’époque. Airbag, ABS,
Climatisation,
voir même GPS… L’ensemble des
équipements qui sont désormais indispensables étaient disponibles de
série ou
en option.
L’Opel
Vectra brille également par son habitabilité. Que
cela soit en 4 ou en 5 portes, l’espace à bord est généreux. Les
passagers sont
choyés et le coffre suffit à engloutir leur bagage. La version à hayon
affiche
un volume de chargement de 480dm3 tandis que celle à malle
peut engloutir 20 dm3 de bagages supplémentaires.
Le
moteur 1.8 16v n’a été lancé en France qu’en 1998 (depuis 1996 en
Allemagne). Ce bloc
Ecotec, qui brillait par sa modernité, développait une puissance de
115ch à
5400 tr/min et offrait un couple de 17,3 mkg disponible à 3600 tr/min. Si la puissance était dans la bonne
moyenne de la catégorie, la lecture de la fiche technique fait apparaître un couple disponible assez tôt. En
effet, les moteurs multisoupapes de l’époque offraient généralement
leur pic de
force autour de 4000 tr/min. Prometteur sur le papier, le moteur ne
décevait
pas sur route. Ainsi gréée, la Vectra B se montrait souple et agréable
à mener.
Hélas, les performances des premiers modèles étaient grevées par un
étagement
de boîte privilégiant la fiscalité (les fameux 7 CV) et les
consommations. Les
relances sur les rapports finaux étaient si laborieux, que le petit 1.6
16v de
100 semblait moins anémique que le 1800 cm3. Afin de tirer le meilleur
de ce
bloc, il est indispensable de le cravacher… et là, c’est la
consommation qui
s’envole ! Cet écueil a été rectifié sur les modèles restylés qui
profitent
d’un étagement de boîte optimisé. Ces versions sont par conséquent
plus agréables à mener et plus dynamiques. Il convient donc de les
privilégier.
Elles bénéficient aussi de nouveaux réglages de suspensions qui ont
bonifié le
comportement routier.
Sans
être au niveau des références du moment (Peugeot 406
et Citroën Xantia), la Vectra offrait des aptitudes routières
satisfaisantes. A
défaut d’être dynamique et en dépit d’une direction qui manquait un peu
de
feeling, l’Allemande se montrait sûre et prévenante. Les réglages
privilégiaient le confort, notamment sur les versions non restylées
dont les
suspensions trop souples généraient des mouvements de caisse dès lors
que le
rythme s’accélérait ou que la chaussée se dégradait.
L’Opel
Vectra B est désormais tombée aux oubliettes. Elle
s’échange sur le marché de l’occasion contre une bouchée de pain. Comme
nous
l’avons déjà souligné, il convient de privilégier les modèles produits
après
1999 puisque pour quelques centaines d’euros en plus, elles offrent des
prestations supérieures à leurs aînées. Côté fiabilité, les blocs
essences ne posent pas de problèmes particuliers. Il convient néanmoins
de
s’assurer que les entretiens ont bien été effectués et de garder à
l’esprit que
les pièces de rechanges Opel ne sont pas nécessairement bon marché.
Si
elle n’était pas une référence dans sa catégorie, l’Opel Vectra B est
parvenue à se distinguer par son homogénéité ainsi que par son rapport
prix/équipement très avantageux. En dépit de sa fiabilité, cette
version 1.8
16v tend à disparaître du paysage automobile. Néanmoins ce qui est
rare, n’est
pas nécessairement cher. L’Opel Vectra B 1.8 16v se négocie à des
tarifs très
avantageux sur le marché de l’occasion.
Fiche Technique de l'Opel Vectra B 1.8 16v (1998-2002)
|
Nombres de cylindres: 4 en ligne, 16 soupapes |
Cylindrée: 1799 cm3 |
Puissance fiscale: 7 CV |
Puissance
maxi: 115 ch à 5400 tr/min |
Couple
Maxi: 17.3 mkg à 3600 tr/min |
Alimentation
: Essence
|
Boîte
de vitesse : Manuelle à 5 rapports |
Vitesse
Maxi: 203 km/h |
Reprise 80 à 120km/h
13" (10"1 version restylée) en 4°
18"4 (15" version restylée) en 5° |
Consommation
moyenne : 8,6 l/100 km
|
Poids
: 1279 kg
|
Pneumatique : 195/65 R15 V |
Prix : Neuf à l'époque à partir de 17 517 € (114 900 F) |
Hatem Ben Ayed
(reproduction
interdite)
06/01/2016
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