Le ramirezi est un poisson formidable. Doté d'une splendide livrée, sa maintenance demeure malheureusement délicate.

Origine : Comme bon nombre de cichlidés nains, le ramirezi est originaire d'Amérique du Sud. On le rencontre au Venezuela (Rio Meta), en Colombie (Guarajo et Yucao) ou encore en Bolivie (Rio Marmoré).

Taille : Le principal attrait de cette espèce est sa taille qui permet de le maintenir en couple dans un bac de 60 litres. Les mâles peuvent atteindre 7 cm, tandis que les femelles ne dépassent guère les 5 cm.

Eau : Le ramirezi est un poisson assez exigent quant à la qualité de l'eau. Une brusque dégradation des propriétés chimiques peuvent entrainer une mort brutale ! Le ramirezi, comme bon nombre d'espèces sud américaine, réclame une eau douce. Il est également réputé pour mal supporter les produits chimiques qui tendent à le rendre sensible à la maladie des trous, à la tuberculose ou à l'hydropisie.

Température : 24-29°C, 26°C pour la reproduction

TH : <15°, 10° pour la reproduction

PH : 5,5 à 7°

Description : Souvent confondu avec le genre Apistogramma, (il a longtemps porté le nom d'apistogramma ramirezi), il s'en distingue par le positionnement de sa ligne de flottaison et par son corps.

D'une forme ovoïde, le ramirezi se pare de splendides couleurs. La coloration de base est gris argent, la tête et le ventre sont jaune orangé et de nombreux reflets bleu électriques parsèment le corps, la bouche et les nageoires. Les femelles sont plus petites et plus ternes que les mâles. Elles ont cependant une grosse tâche rouge au niveau de l'abdomen où l'on peut distinguer le tube de ponte lorsqu'elles sont gravides.

La livrée se complète par un nez rouge vif et des tâches noires dans la région dorsale. Une raie noire parcourt également l'œil rouge. Les nageoires ne sont pas en reste. Les premiers rayons de la nageoire dorsale, qui sont plus développés chez les mâles, sont noirs tandis que le reste est longé de rouge. Les ventrales sont rouges, bordées de noirs tandis que la caudale comporte des tâches rouges. Ces nageoires ainsi que l'anale sont également dotées de reflets bleu électrique. Les pectorales sont presque transparente mais peuvent avoir quelques rayons pigmentés de noir. Outre cette souche, il existe également des variétés voilées et/ou xanthorique.

La maintenance de ce petit cichlidé est délicate. Les poissons peuvent mourir brutalement alors que tout semblait bien aller. Les élevages asiatiques et les sélections opérées pour obtenir un poisson aux formes gracieuses semblent avoir affaibli les souches d'élevages. Il conviendra de se méfier des spécimens en provenance d'élevages asiatiques qui sont plus sensibles à la qualité de l'eau. Une des étapes clés dans la maintenance de cette espèce est le choix du fournisseur.

Sociable avec les autres espèces, le ramirezi reste un poisson territorial qui vit en couple. Il est possible de maintenir plusieurs couples dans un même aquarium à condition de leur offrir un territoire de 60 litres. Le mâle et la femelle se choisissent librement et demeurent fidèles. Parfois timides, ils apprécient la cohabitation avec des poissons grégaires ainsi qu'un bac bien planté comportant de nombreuses cachettes.

Ce poisson est omnivore et ne se montre pas trop délicat à nourrir. Il est friand de proie vivante qu'il conviendra de lui offrir régulièrement. La reproduction est aisée à condition de réussir à les maintenir et d'obtenir un couple. Les paramètres de l'eau devront être contrôlés quotidiennement et demeurer stables. Dans l'idéal la température sera de 26°C, le TH de 10° et le PH sera proche de 6,3.

Le frai commence par une brève parade nuptiale au cours de laquelle les deux protagonistes tournent l'un autour de l'autre. Le couple s'atèle ensuite à choisir et à nettoyer un support de ponte. Le ramirezi est un pondeur sur substrat. Il pond généralement sur une pierre plate ou une noix de coco retournée. Cependant, le couple peut aussi décider de frayer sur le gravier auquel cas, il creuse un trou. La femelle y dépose 150 à 200 œufs qui sont ensuite fécondés par le mâle. La ponte est gardée par les 2 parents à tour de rôle. Quel que soit sa taille, tout individu cherchant à s'en approcher sera renvoyé sine die. L'éclosion intervient 48h après la ponte et la nage libre débute 5 jours plus tard. On peut alors nourrir avec des naplius d'artemia. Entre temps, le couple aura sans doute déplacé sa progéniture à l'abris des regards indiscrets! Les alevins nagent en nuée autour du couple qui monte la garde. Si un jeune s'écarte du " nid ", l'un des parents l'attrape avec la bouche pour le recracher dans une zone sécurisée.

Le ramirezi est l'un des plus beau poisson que l'aquariophile peut maintenir. Il reste cependant un mystère pour beaucoup, ce dernier pouvant dépérir du jour au lendemain. Il est également un mystère pour les scientifiques qui ne cessent de le changer de classification. Initialement répertorié dans le genre apistogramma, il a ensuie été plus connu sous le nom de Papillochromis ramirezi avant de finalement (re)devenir Mickophagus ramirezi.

H.Ben Ayed alias Ramses2

(reproduction interdite)

22/01/2010